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Louis-Dominique GIRARD (1815 - 1871)

Sa naissance

Acte de naissance de Dominique Louis GIRARD

Etat-civil 1815 Pertuis (Vaucluse)
AD de Vaucluse

 

Ingénieur hydraulicien né à Pertuis (Vaucluse) le 3 mai 1815 et décédé à Paris le 22 mai 1871.Son acte de naissance nous apprend qu'il est fils de Thomas Etienne GIRARD, teinturier alors âgé de 33 ans et de Thérèse Suzanne BERNARD.

 

 

 

 

Sa vie et son œuvre

Gravure représentant Louis Dominique GIRARD

Louis Dominique GIRARD
Le Monde illustré, 28 septembre 1889
BnF Gallica

 

Sa vie est très mal connue. On sait qu'il s'est formé sans maître, en autodidacte. Dans un temps où la machine à vapeur à piston triomphe, il développe le principe des turbines à eau de haute ou basse chute, antérieurement à PELTON ou KAPLAN. Sa notoriété le fait accepter comme membre de la Société des Ingénieurs Civils, sans doute aidé par Charles CALLON (1813-1878) qui l'entoura toujours d'une affectueuse amitié et contribua au succès de ses turbines.

Dans un brevet déposé en 1857, GIRARD expose sa philosophie. Il veut opérer la division du travail et régénérer le moral de l'ouvrier en distribuant la force motrice à domicile. Pour cela il imagine distribuer de l'eau sous une pression de 5 à 6 atmosphères. Une réalisation de ce type verra le jour à Genève.
Ce sont ces idées qui l'amènent à étudier les turbines pour basses ou hautes chutes.

Ses turbines de haute chute gardent le système d'aubage de Fontaine, mais avec une admission très partielle permettant d'atteindre des vitesses élevées, de l'ordre de 2500 tours par minute. Il parvient ainsi à une puissance de 2 chevaux avec un rotor de 30 cm.

Ses turbines de basse chute, qu'il nomme hélices dans un brevet déposé en 1853, sont des dispositifs à axe horizontal qu'il rendait capables de travailler de manière satisfaisante quelle que soit la variation du niveau d'eau. Vers 1865 il installe une turbine de ce type chez le chocolatier Menier à Noisiel (Seine-et-Marne). Il installe ensuite d'autres machines à Agen (Lot-et-Garonne), Saint-Maur (Val de Marne) et Oran en Algérie, sur le même principe que celle de Villers-les-Rigault (1868).

En 1854, il eut l'idée de construire un chemin de fer glissant sur coussin d'eau, propulsé par l'énergie hydraulique. Ce train utilise le même principe que l'aérotrain de BERTIN ou que le chemin de fer à lévitation magnétique MAGLEV à savoir la suppression du contact entre le véhicule et son appui.
Ce chemin de fer fit l'objet de plusieurs brevets entre 1852 et 1865, année pendant laquelle il l'expérimenta dans sa propriété de La Jonchère, à Rueil-Malmaison.
Le train fut exposé par l'un de ses collaborateurs, M. BARRE, après quelques transformations, sur l'esplanade des Invalides lors de l'exposition universelle de 1889. La ligne mesurait 165 m. de longueur.
Les journaux de l'époque se firent l'écho du chemin de fer glissant à propulsion hydraulique de 1889, comme le montre cette publication de Marc-André DUBOUT. Voir aussi les liens cités dans nos sources.

Louis Dominique GIRARD est mort après la fin du siège de Paris par l'armée prussienne en 1871 mortellement atteint par une balle, dans des circonstances peu claires, alors qu'il rentrait à Paris par un bateau faisant le service régulier sur la Seine.

Comme il avait toujours réinvesti ses gains dans de nouvelles recherches, sa disparition plongea sa famille dans la misère.

Louis-Dominique GIRARD et le canal de l'Ourcq

Louis-Dominique GIRARD conçoit et réalise en 1868 l'usine élévatoire de Villers-les-Rigault classée Monument Historique en 1992.

Bibliographie et sites Internet pertinents

DUFFET, Jean-Louis, « Louis Dominique GIRARD, l'Ingénieur le plus hardi et le plus novateur de notre époque (Léon FOUCAULT) », in Bulletin AFLO n° 5/6 - février 2010, Au fil de l'Ourcq.

Le chemin de fer glissant à l'esplanade des Invalides (document CNUM/CNAM)
En bas de page - (page consultée le 19 novembre 2017)

Le chemin de fer glissant présenté à l'exposition universelle de 1889 (site CNUM/CNAM)
(page consultée le 19 novembre 2017)

GIRARD, Robert, « La turbine GIRARD radiale  » in site «  Roues hydrauliques des forges de Savoie et d'autres contrées...  » [en ligne] http://moulinafer.free.fr/Turbine_Girard.html
(page consultée le 13 septembre 2015)

LATEB, Alain « Turbines GIRARD dans la chocolaterie MEUNIER à Noisiel » [archive]
(page originale consultée le 13 septembre 2015 - site inaccessible au 20/05/2021, voir l'archive)

DELAITRE Frédéric « Le chemin de fer glissant de Louis-Dominique GIRARD » (site inaccessible au 20/05/2021, voir la page archivée) [archive]

DUBOUT Marc-André « Le chemin de fer glissant à propulsion hydraulique de 1889 » http://www.marc-andre-dubout.org/cf/lvdc/lvdc0266/cf-glissant.htm (page consultée le 15 juillet 2021)

BECHMANN, Georges (1848-1927), Salubrité urbaine, distributions d'eau, assainissement 1898-1899.
(Description de clapets et pompes Girard, voir en particulier p. 325 et 349)
BNF, bibliothèque numérisée Gallica
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k910184/f359.image.r=GIRARD.langFR
(page consultée le 13 septembre 2015)

Brown University Library
Nous a aimablement autorisés reproduire dans notre bulletin une gravure du chemin de fer glissant de L.-D. Girard :
https://repository.library.brown.edu/studio/item/bdr:87035/
(page consultée le 13 septembre 2015)

Théâtre BFM à Genève
Le bâtiment des forces motrices est un exemple réussi de restauration et de réhabilitation d'un lieu industriel.
Construit de 1883 à 1892 par l'ingénieur et politicien Théodore Turrettini, il abrite des turbines et pompes construites selon le principes de Louis-Dominique GIRARD.
(page consultée le 13 septembre 2015)

Le Monde illustré, édition du 28 septembre 1889.
(page consultée le 13 mai 2021)

Transcription de l'acte de naissance

N°60
Acte de naissance
de Girard Dominique Louis
fils de Thomas Etienne et de Thérèse
Suzanne Bernard

L'an mil huit cent quinze, le quatre du mois de Mai à quatre heures après midi par devant nous adjoint de Maire officier public de l'état civil de la ville de Pertuis département de Vaucluse, est comparu sieur Thomas Etienne Girard, teinturier âgé de trente trois ans domicilié à Pertuis. Lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né le jour d'hier trois Mai à huit heures du soir de lui déclarant et de Thérèse Suzanne Bernard son épouse et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Dominique Louis, lesquelles déclaration et présentation faites en la présence du sieur François Signoret ménager âgé de cinquante cinq ans domicilié à Pertuis, et avons fait lecture du présent acte aux père et témoin que nous avons signé avec le père, le témoin [ayant] dit ne le savoir de ce faire requis.

Signé : illisible                           Girard

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